Mieux vous saurez observer votre animal et analyser son comportement et plus vite vous pourrez intervenir. N’oubliez pas qu’une intervention précoce peut entraîner un rétablissement de l’animal, et une prise en compte trop tardive, engendrer des complications.
Naissance de la douleur
Les mécanismes classiques de transmission de la douleur sont sensiblement les mêmes au sein des différentes espèces. Ainsi, on peut penser qu’une affection douloureuse pour l’homme le sera pour l’animal. Il peut arriver également que des structures nerveuses soient directement impliquées par des phénomènes inflammatoires ou traumatiques. Ces douleurs sont qualifiées de neurogènes, et répondent assez mal aux traitements classiques.
Pourquoi traiter la douleur ?
La douleur peut entraîner des perturbations physiologiques. Des processus de cicatrisation peuvent être retardés et des risques d’infection amplifiés. Lors de certaines pathologies, le rétablissement passe par une reprise rapide d’exercices, qui sera impossible si la douleur persiste. Il ne faut pas oublier également que la douleur influe sur le comportement de l’animal (agressivité, retrait…).
La participation du propriétaire à la prévention de la douleur et à sa prise en charge est indispensable. Elle nécessite une bonne connaissance des signes annonciateurs de douleur.
Reconnaître la douleur
La reconnaissance doit permettre le dépistage, l’évaluation de l’intensité et la mise en place de traitements adaptés. Étant donné l’incapacité de l’animal à communiquer ces informations, l’évaluation doit se faire par le propriétaire ou l’équipe soignante. Les modifications comportementales sont les plus couramment utilisées. Il faut bien distinguer qu’il existe de réelles différences de comportement vis-à-vis de la douleur entre le chat et le chien, et entre les races au sein d’une même espèce. Certains sont très démonstratifs (petits chiens) d’autres plus stoïques (chien rustique). Des modifications physiologiques (fréquence cardiaque, respiratoire) peuvent être prises pour évaluer la douleur. Seule l’équipe soignante sera à même de les apprécier.
Traitement de la douleur
Comme chez l’homme, la réponse est proportionnelle à l’intensité de la douleur :
• Premier palier : douleurs légères. Utilisation d’antalgiques sous contrôle vétérinaire uniquement (certains médicaments couramment utilisés chez l’homme sont gravement toxiques chez l’animal. Ex: Doliprane)
• Second palier : anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ils peuvent en revanche entraîner des effets secondaires. Il est donc indispensable qu’ils soient administrés sous surveillance médicale.
Certains d’entre eux peuvent être administrés en continu sur des affections chroniques comme l’arthrose.
• Troisième palier : Douleur sévère. On utilise alors de la morphine ou des dérivés de celle-ci. Usage strictement contrôlé et réglementé.
Les durées d’administration vont varier selon les causes et selon les cas, plusieurs antalgiques complémentaires pourront être associés.
Les propriétaires doivent être impérativement impliqués pour évaluer l’efficacité du traitement, respecter la prise des médicaments et rendre compte au vétérinaire de ses observations. En plus des médicaments, une grande attention portée aux animaux souffrants permettra d’améliorer le bien-être psychologique de l’animal.
Conclusion :
La prise en charge de la douleur est devenue une préoccupation collective nécessitant une collaboration étroite entre le propriétaire et l’équipe soignante. Elle fait partie intégrante des soins apportés à votre compagnon. Elle a pour but d’améliorer toujours la qualité des soins et le confort de vie de l’animal.